Il m'arrive souvent de penser à cette période de ma vie, celle où pour la première fois les deux choses essentielles à mes yeux étaient présentes au même endroit : l'amitié et l'amour. Je ne sais pour quelle raison, je ne pouvais m'empêcher de le fixer alors même que des dizaines de personnes se trouvaient dans la pièce. Avant même de le connaitre, il était spécial à mes yeux. Je me sentais parfaitement bien, non pas qu'aujourd'hui ce ne soit pas le cas. Je pense simplement qu'en écoutant ma raison plutôt que mon c½ur, j'ai raté un chapitre important. J'ai réalisé bien trop tard qu'il fallait vivre l'instant présent. Vivre cette histoire au jour le jour puisque l'idée d'être ensemble me rendait heureuse. Au lieu de ça, je me suis questionnée sur ce qu'aurait pu être notre histoire un mois, deux mois plus tard, avant même de l'avoir réellement commencée. Alors la vie, sa vie comme la mienne, a repris son cours et la place que j'avais pu avoir ou aurait pu avoir dans la sienne a disparu. Face à ce constat, la tristesse a rapidement laissé place au goût amer du regret qui a submergé mon âme. Je laisse souvent mes pensées vagabonder dans le passé pour tenter de récrire notre histoire. Je reviens toujours à l'instant où j'ai pris la mauvaise décision et cette fois-ci je ne fais pas marche arrière, non, dans ma fiction je trouve finalement le courage de le rejoindre. Maintenant, il ne reste qu'un vague souvenir de notre rencontre, et des pensées au conditionnel. J'aurai toujours cette question dans mon esprit, " qu'aurait pu être notre histoire" , et le regret de ne pas avoir tenter d'y répondre.
Nostalgie de ce qu'aurait pu être
La suite de notre histoire,
De ce qu'aurait pu être
De ce qu'aurait pu être
Cet avenir qui n'a pu naître,
De ce qu'aurait pu être
Ce chemin parcouru à deux.
Nostalgie de ces moments,
De ces doux instants,
De ces doux instants,
Qui n'étaient que des projets,
Qui ne seront jamais vécus,
Qui ne seront jamais des souvenirs.
Qui ne seront jamais des souvenirs.
Jocelyne Bacquet
